NanoWrimo = Yohoho ! Objectif atteint
Comme les sportifs font un régime et de l'exercice pour se préparer à l'épreuve, on ne se lance pas dans un truc comme le Nano sans avoir un peu préparé le truc à coller dans un fichier texte.
But à atteindre : 50.000 mots. A la vitesse atteinte durant le Camp-Nano de juillet, il me faudrait deux mois et demi pour boucler. Par conséquent : ne pas partir les mains dans les poches.
Pour les non-initiés : 50.000 mots,
c'est le minimum d'un roman,
selon conditions de soumission des éditeurs.
Pour une idée un peu plus précise
de ce que cele représente, cliquer ici.
Alors que certains de mes copinautes ont planifié leur texte dès le début octobre, je ne l'ai fait que... le 31, et assez brouillonnement, en plus. Je n'avais pas beaucoup de temps disponible, et dans ces cas-là on fait ce qu'on peut.
C'était tout de même un mauvais départ.
D'autant plus mauvais que pour la même raison, j'ai débuté avec des scores journaliers absolument minables. Record de lenteur le 4 novembre avec 60 mots. Ne sera surpassé que par le 12 novembre, avec zéro.
Je n'avais quasiment pas touché à mon OLNI durant l'année, et par dessus le marché, avais décidé de refaire entièrement sa 6° saison. Autrement dit, j'avais reculé au lieu d'avancer ! Outre les soucis de "c'est nul ce que je fais" qui m'ont collé au train durant des mois, cette partie de mon OLNI ne me motive pas des masses ! Hélas... comment avancer correctement avec un gros trou en plein milieu ? Pour mon Nano, je me suis donc donné pour mission de réparer ça.
En plus, la structure du machin se prête bien à tenter la performance. 30 chapitres de 1.500 mots environ. Autrement dit : 45.000 mots. Et si je n'ai pas mon compte à la fin, je peux attaquer une paire de chapitres sur une autre saison.
50.000 mots en trente soirées =
une moyenne de 1.667 mots par jour.
En première semaine, j'ai à peine avancé, ainsi que le montre la courbe en bas d'article. Pas grave. il en restait trois, durant lesquelles j'arriverais bien à produire un peu plus que le quota journalier.
Score total le 7 novembre = 4.588 mots.
La deuxième semaine, j'ai efffectivement récupéré le retard, avec trois soirées record. Poursuivre à ce rythme d'enfer ne m'aurait pas déplu, mais je me suis rendue compte que mon plan de travail avait besoin d'être remanié. j'ai donc avancé plus prudemment. Et par dessus le marché, ai traversé une nouvelle crise de "c'est nul". Décidemént, cette année aura été sous les signe du doute ! Basta. Pas le droit de céder. Il faut avancer. J'ai récupéré mon retard, et peux donc me contenter du chapitre journalier prévu.
Record de productivité le 10 nov, avec plus de 5.000 mots.
A mi-Nano (15 nov): un total de 25.703 mots, pour 16 chapitres.
Le compte en mots est correct. Celui en chapitres annonce que je vais déborder... non sur la saison 7 (qui est terminée, ou peu s'en faut), mais sur la 8 ou la 9. Ca tombe bien. Il y a des éléments brisés à la fin de la 6 qui se rafistolent dans la 9.
1.500 mots, cela représente à peu près deux pages word ou openoffice. Pour les écrire, il faut... un temps très variable. D'un auteur à l'autre, selon la vitesse de frappe, le besoin de réfléchir de temps en temps et le niveau de préparation de travail, cela peut représenter moins d'une heure ou bien toute une soirée.
Ai rédigé cet article plus ou moins
au fur et à mesure de l'expérience Nano.
En troisième semaine, rien à signaler. Rythme régulier maintenant le score juste au-dessus de la ligne repère. Impeccable.
Le 22 novembre, production presque aussi énorme que le 10, et point final de la saison 6. Me voilà avec un total de 41.025 pour 28 chapitres (j'ai décidé d'en conserver deux de l'ancienne version).
Et en prime, un peu d'avance qui va m'autoriser à flemmarder un peu, ce que j'ai fait durant le week-end.
Ayant terminé la saison 6, les choses se gâtent un peu, et me voici rattrapée par le manque de préparation du travail. En effet, même si le plan de la saison 6 a été un peu retouché, il avait été fait. De plus, je connaissais bien les éléments à placer, puisque cette partie du récit avait déjà été traitée une fois et que ce n'était qu'un remake.
Comme il est assez perturbant de changer de cervelle sans arrêt, j'écris en général ce machin en suivant un personnage de faits en faits, par sauts de puce en avant ou en arrière. Une technique un peu "thématique" .
Sur le Nano, j'ai fonctionné chronologiquement, et bâti l'aspect factuel de la saison 6, en remettant l'approfondissement des émotions à plus tard.
La "saison du Serpent" se termine en 2096. Les saisons 7 et 8 étant déjà très avancées et à relire attentivement pour voir ce qu'il faut encore caser, je file à la saison 9. Vlan. Me voici en 2106. Oups... un bond de dix ans, ça fait bizarre. Et en plus, me voici lâchée en terrain totalement non préparé.
Dernière semaine un peu cahotante mais restant au-dessus de la ligne.
Enorme coup de blues, à 200 mots de la barre des 50.000. Un mot totalement pas calculé que quelqu'un a lâché sur le "chat" où nous nous entre-émulions entre copinautes. Du coup plus envie. Tant pis. La fin du chapitre est proche, la barre d'arrivée aussi. Je chialerai après.
La soirée s'annonçiait productive. Une demi-heure plus tôt, j'étais bien décidée à poursuivre sur la lancée et continuer les deux derniers jours pour voir jusqu'à combien j'irais.
Et pis non. Plus aucune envie de sortir le moindre mot. Juste une énorme impression de n'avoir pas de vie, ne pas exister, et en plus de ça, ne même pas pouvoir me consoler en pensant que mes écrits sont aussi une façon d'exister.
50.000 mots, si c'est juste bon pour la corbeille à papier, est-ce qu'il y a de quoi s'en vanter ?
Reste de la soirée... improductif au possible.
Envie de vomir ou de pleurer, ou les deux, à la seule envie de poursuivre sur DiscoBall. Néant inspirationnel absolu sur Tutore Noctis (qui me sert souvent de doudou). De même sur la planche à dessin. Néant d'envie comme d'idées sur un appel à texte que j'ai voulu tenter histoire de ne pas me laisser abattre.
J'ai fini par aller dormir en me disant "ça ira sans doute mieux demain".
Après avoir roupillé un peu... je ne dirais pas que c'est le top du moral, mais ça va quand même mieux.
Soyons honnêtes avec nous-mêmes : je commençais à saturer, sur la fin de la saison 6, et sur la 9 j'ai eu un peu l'impression de me balader dans le brouillard et qu'il y aurait des tonnes de retouches à faire. Pas étonnant, donc, que j'aie eu envie de bazarder tout ça. Faire un gros "supprimer fichier" sur l'intégralité du répertoire. Les personnages de Disco ne sont pas les plus sympathiques dont je dispose, et cette histoire où tout va mal et ne peut aller que de plus en plus mal, ce n'est pas une cure de vitamine C.
J'ai trouvé le lendemain soir une autre explication >>>>> syndrôme pré-menstruel (saleté...)
Enfin bref...
Bien entendu, ça se clotûre par un mail "vous avez gagné".
Il est sympa, encourageant, gentillet, anti-prise-de-tête... et c'est plutôt requiquant. Mais je ne suis pas du tout d'accord avec l'espèce d'ode à la productivité qui le termine. Produire beaucoup et vite ne constitue pas forcément un apport important à la créativité du Monde.
Le Nano est un bon moyen de booster à faire avancer un projet, en s'y concentrant un bon coup au lieu de remettre à plus tard. Il reste soumis aux mêmes incontournables que n'importe quel entassement de mots : relecture, peaufinage, correction, etc.
J'ai passé de très chouettes moments à faire la course aux mots et bavarder avec les potes, et je pensais qu'en finalisant cet article, je sauterais au plafond. Dommage d'être assommée par une montagne de désillusion.
Histoire de ne pas terminer mon speach en larmoyant, jevais quand même chercher le positif.
A vivre en commun (même au travers d'une fenêtre de discussion), c'est sympa.
Pour les petits rigolos dans mon genre qui ne mettent jamais le plan par écrit, ou très grossièrement, c'est une excellente occasion d'apprendre à le faire.
Merci à ceux qui ont lancé ce concept.
Edit :
Non, je n'ai pas supprimé le fichier... j'ai juste éteint l'ordinateur. Et attendu le lendemain.