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Textes, lectures et crobards sélénites
11 mai 2020

Du 17 mars au 10 mai...

Coucou ! Jeff Bill au micro, pour faire son boulot de mascotte...  

Jeff-et-taffetas-vertDurant le confinement du 17 mars au 10 mai, la sélénite a ( comme beaucoup de gens ) eu le moral dans les chaussettes ( et la créativité un peu aussi ). 

Toi, lecteur, je ne sais pas ce qui en est, mais dans son cas, l'espace était plutôt réduit et situé à proximité d'un CHU, avec passage d'hélicoptères à n'importe quel moment de la journée, voire même pendant la nuit. 

Les deux premières semaines, ça a été l'anéantissement psychologique total, avec obsession de surveiller la presse virtuelle, de lire les infos, s'informer etc. ce qui ne pouvait conduire qu'à encore plus d'angise : #CercleVicieux , très mauvais pour la santé. Ensuite, histoire de ne pas se laisser couler dans une spirale, puisque le camp-Nanowrimo d'avril commençait, elle a décidé de le faire, avec une ou deux nouvelles pour sa série Urban Fantasy. Surtout pas avec son roman en cours d'écriture, parce que ( 1 ) le résultat pouvait ne pas être de bonne qualité (2 ) ce roman a été calculé pour avancer lentement.

A première vue, ça avait marché, cette manière de combattre l'angoisse et la focalisation sur l'actualité, ainsi que le stress qui en découle. En fait, c'était au moins partiellement un trompe l'oeil. Le stress restait là, et il a fini par revenir.

Jeff-Bill-a-la-merUn stress insidieux, car imprécis. Pas un stress ciblé sur un truc en particulier ni spécifique à un moment, mais une tension nerveuse permanente. Après avoir eu l'impression de s'habituer aux hélicos au point de ne plus sursauter à leur passage, elle s'est rendue compte qu'en fait, c'était comme s'ils étaient là en permanence. 

Il y a beaucoup de gens qui ont dû faire la queue devant leur supermarché, parce que le nombre de clients en même temps était limité. La sélénite a eu la chance de faire ses courses dans une petite supérette de quartier ( un marché U ) où, passée la première semaine, l'ambiance s'est détendue. Les gens s'y souriaient au lieu de se bousculer. Échangeaient parfois un petit mot aimable. Au bout d'un moment, les vendeuses ont paru apprécier leur métier plus qu'à l'ordinaire. Leur job ingrat devenait valorisant, parce que indispensable. Elles se sentaient utiles et appréciées.

Bref... une bonne ambiance, lors des brèves sorties avec attestation pour "courses de première nécessité". Pendant seulement le temps de la supérette, c'est à dire entre 20 et 40 minutes. Sympa, mais ni très long ni très souvent. Sympa tout de même, et par conséquent, pas les pires conditions de confinement, malgré la petite taille de la "cage". 

2019-09-13--Jeff-Bill----sans-chapeau-dans-les-cactusUne "cage" d'ailleurs pas si petite que ça, car il y a des couples qui disposent du même espace et même des couples avec enfants ( brrrr... ). Sur le forum d'écriture que fréquente la sélénite, une membre avec laquelle elle discute beaucoup ( l'une et l'autre étant des habituées de la chatbox ) n'a disposé que d'une espèce de boite à sardines dans une résidence d'étudiants ( re-brrrr... ). 

Réduit... mais pas tant que ça.

Réduit quand même, car les communications par mail et messenger avec ses proches lui montraient des promenades sur petit bout de route et chemin de terre, des jeux dans le jardin, etc.  De son côté... en deux mois, une seule sortie "exercice physique". Pourquoi pas plus ? Au début, les regards des gens dans la rue faisaient peur. Agressifs comme des chiens qui ont peur. Ensuite, privée de séances de kiné ( gros bobo au genou il y a quelques mois ) et de longues marches avec petits arrêts ici et là ( c'est très différent d'une heure de jogging ), elle a commencé à flancher à moins de 50 mètres de déplacement.

Découragée, la sélénite ! Evidemment, rester dans la cage n'arrangeait rien... mais puisqu'on demandait aux gens de #RestezChezVous , et bien autant obéir sagement.

2019-09-21--Jeff-Bill----au-soleil-derrire-les-planchesIl y a aussi le petit bout de terrasse avec pots de fleurs. Au début, ça a été un espace d'évasion gigantesque. Puis il y a eu une merlette bousilleuse de plantations et de moral. Puis une grosse migraine. Puis une semaine pluvieuse. Puis une baisse de tension. Puis un voisin d'un balcon au-dessus qui fumait comme un sapeur et faisait tomber des cendres à l'odeur désagréable. Et le goût de sortir s'asseoir au soleil en a pris un coup. Avec en plus le genou douloureux qui n'en donnait pas non plus envie.

Il y a aussi eu pas mal d'envie de faire du rangement, mais assez peu suivies d'effet, car il aurait fallu sortir pour conduire ceci au recyclage, sortir aussi pour inspecter les rayons à la recherche d'un meuble de rangement. Et encore une fois le genou. 

Il y a eu de la cuisine, au début du confinement. Puis une perte d'appétit. Argh... ça c'est mauvais. La santé peut s'en déstabiliser. 

Il y a eu de la couture. Pour des petits trucs, principalement. 

Il y a eu du lèche-vitrine sur internet, faute de pouvoir en faire directement. Assez peu productif. Le commerce à distance, ça ne vaut pas les rayons d'un magasin. 

Jeff-Bill--bougieIl y a eu un journal de confinement, sous forme de feuilles volantes avec prises de notes gribouillées. Tenu scrupuleusement au début, mais pour finir abandonné dans la 6° semaine, à peu près au moment où l'appétit commençait à manquer et le sommeil à ne plus jamais être profond. 

Il y a eu la petite bougie allumée chaque soir à la tombée de la nuit, en hommage aux soignants ( ben oui... ). Passé un certain moment, c'est devenu à 20 heures, puisque le soleil se couchait à l'heure des applaudissement, et c'est resté à 20 heures un bon moment. Puis c'est passé à 19 h ou 19  30, heure de préparation du casse-croûte.

Il n'y a pas tellement eu les applaudissement de 20 heures. Les premiers jours, la sélénite l'a fait. Le premier coup, elle a eu l'impression d'être la seule du quartier à applaudir. Le deuxième, il y avait plein de monde. Le troisième encore plus, et les immeubles répercutant le son comme un amphithéâtre, c'était un concert impressionnant. Le quatrième, un concert encore plus fabuleux, avec des youhou, des sifflets, et même un giga-spot multicolore sur un balcon, balayant les façades d'en face. Cela pendant 6 ou 7 minutes, et quelques balcons ont continué encore plus longtemps. Après quoi, un gros malin a gros utile de préparer une bande sonore avec d'abord un son de cloches, puis un message enregistré disant de se mettre aux fenêtres et #ApplaudirPourLesSoignants, et pour finir, de la musique. Cela partait d'une bonne intention et le début de ce truc enregistré était une bonne idée, mais la musique était de trop. Le premier soir où cet enregistrement a été diffusé, les gens se sont interrompus dans leurs applaudissements. Le jour suivant, presque personne n'a applaudi. Le troisième, encore moins. Le quatrième, presque personne. Et ensuite absolumen que dalle. Juste cette musique crachée par un haut-parleur à toute puissance et répercutée par les immeubles jusqu'à en devenir horrible. Bizarre que le responsable de ce machin ne se soit pas rendu compte que le résultat avait été inverse à celui espéré...

Jeff-Bill--thermometreEn tombant sur un groupe Facebook destiné à organiser ce genre de manifestation tous les jours à 20 heures, la sélénite a compris tristement que ce type d'enregistrement (peut-être le même) était diffusé un peu partout en France. Un jour elle a vu passer sur son écran un article de journa évoquant que les gens avaient cessé d'aplaudir à 20 heures... mais ne mentionnant absolument pas cette "chose" sonore qui les avait remplacés, et à l'évidence découragés. Bon... au milieu de la septième semaine, le niveau du haut-parleur a baissé, et quelques applaudissements sont revenus. Ben vous savez quoi ? La sélénite ne s'est pas mise à la fenêtre pour accroître le nombre. Il faut dire que se joindre à des applaudissements entre le message et le bout de musique puis à nouveau après le bout de musique... et bien, ça fait plus fiesta entre voisins qu'hommage aux soignants.

Et puis le petit chien d'une voisine, aboyant régulièrement pour sortir. Au moins, on ne peut pas accuser sa propriétaire d'abuser de l'attestation pour "promenade des animaux familiers" ! Et pourtant, elle l'a sorti souvent, et même très souvent. Mais sans doute pas assez longtemps à son gré. 

Et puis le chant des oiseaux, dans le jardin de l'immeuble. Au début agréable en prenant un bain de soleil sur le bout de terrasse... et au bout d'un moment plutôt en restant à l'intérieur porte-fenêtre ouverte, parce que le paysage fermé des façades d'immeuble, à la longue, ça devient oppressant. 

Et puis l'appareil photo, pour noter la progression des pots de fleurs et l'avancée des jours. Histoire de ne pas perdre totalement la notion du Temps. Et le minima-maxima du carré de terrasse, surveillé d'abord très attentivement, et sur la fin, totalement négligé.

Et puis, la jambe qui, décidément, est en manque d'exercice et petit à petit, renonce à fonctionner. Les courses à la supérette qui suffisent à l'épuiser et laissent une longueur douleur. Et les nerfs fatigués qui se changent en baisse de tension, mauvais sommeil et appétit en loques. Rien de dramatique, comparé à ce que d'autres ont traversé, mais rudement embêtant tout de même. Avec perspective d'un déconfinment où il faudra d'abord remettre tout ça en route.

Jeff-High-Moon--2Et puis, il y a eu moi, Jeff Bill, qui étais sagement assis sur un gros dé à jouer en bois et qui me suis trouvé invité à prendre place sur le téléphone portable posé sur la table de nuit. Ah ! Il était temps qu'elle se souvienne de mon existence ! Depuis le temps que je m'ennuyais dans mon coin presque non-stop ! Voilà ce que c'est, quand on ne voit plus personne et qu'on a besoin de croiser un sourire. On se souvient que la mascotte existe.

Et puis, il y aurait pu y avoir la planche à dessins, mais elle a assez peu été là, pour cause de fréquents tremblements ou douleurs dans les doigts, couplés au manque d'inspiration. 

Voilà... pendant deux mois, il y a eu tout ça. 

Pas de mauvaise nouvelle parmi les proches. S'il y a eu des gens atteints, le bruit ne lui en est pas parvenu. Encore un point où la sélénite n'a pas vécu le pire #Confinement qui soit. 

Et il y a aujourd'hui : le 11 mai, avec en même temps le #Deconfinement + la #JourneeMondialeDesEspecesEnDanger + la dernière #RentreeScolaire avant les vacances ( ? ) d'été... et le gros questionnement de savoir si dans deux semaines on sera en pleine deuxième vague de #Covid-19 et à nouveau confinés, ainsi que celui à propos de l' #Economie qu'il faut ( ? ) relancer et des petits oiseaux qui étaient tellement contents qu'on leur foute la paix avec nos puantes bagnoles et notre omniprésence, de même que des tas d'autres espèces animales et des tas d'autres points de l' #Ecologie... 

Tiens ? Dans toute sa couture, la sélénite a oublié de me faire un masque... ça doit être parce que je suis en plastique, et  petit comme un lutin.

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Ma pomme de sélénite

J'écris en
Western / années 40 /
Urban Fantasy
Space Opera /
Anticipation

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Croquons la lune à pleines dents:
elle repousse toujours ...
(devise sélénite)

V--Howahkan

Howahkan. - roman
   Western.
       1867. Nouveau Mexique.
         Où les pistes s'entrecroisent...
                                    Achevé
                           Autoédition en cours


Ange Martin.- roman
   Psycho & Hstorique.
      Certaines déchirures
         ne guérissent jamais.
                                    Achevé

V--Martin

Tutore Noctis.- Série de grosses nouvelles
   Urban Fantasy.
      Y'a des accidents de travail
        qui vous changent l'éternité...
                                     Ecriture par ci
                                         Peaufinage par là.

Errances Galactiques.- roman
   Space Opera.
      Un peu d'agitation humaine
         dans le calme infini des Etoiles.
                                   En cours de peaufinage.
Encore sans titre.- Roman
   Western.
      Le calme ne se prend pas
          au piège comme un castor...
                                   En cours d'écriture.

Contes divers.

ICI = Bilan des travaux en janvier 2020.

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Sinistre DiscoBall.
   OLNI psychologique.
     Chacun ses espoirs et ses envies
         qui les atteindra ?
                          Publication sur un autre blog
                                 à partir de janvier 2020.

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Une large majorité des extraits
présentés ici est prélevée sur des
textes inachevés et en cours de travail.

 Pour retrouver mes dessins
sur mon autre blog  : 
cliquez ICI.

 

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